La vulgarité est une notion tout à fait relative à chacun. Je ne suis pas certain que pour la religieuse du coin mes photos ne soient pas d’une vulgarité absolue. De ce fait, je me fie surtout à ma propre limite et aussi à celle du modèle! J’apporte une grande attention à ne pas tomber dans la facilité.
Je fais mes photos en fonction de mes ressentis, ce que je veux raconter comme histoire en quelque sorte. Pour cela, j’évite ce qui pourrait rabaisser le modèle. Mon point de départ est toujours que le modèle aime les photos réalisées. Pour cela, j’apporte une attention particulière à mettre à l’aise mon modèle. Je suis attentif à ne pas dévaloriser la personne. Au contraire, je pense à valoriser la personne, mettre en avant ce qui fait elle ou lui.
Je pense que la vulgarité est lorsqu’on entre dans un domaine où la dévalorisation féminine est présente. (je travaille beaucoup avec des modèles féminins). Mais c’est un sujet tout aussi relatif. Dans les photos, on voit aussi le regard porté du photographe sur le modèle durant la séance. Je me pose aussi beaucoup la question de comment va être interpréter mes photos par le spectateur.
C’est la raison pour laquelle, j’oriente le spectateur avec un texte d’approche. Lui expliquer ma démarche pour qu’il puisse partir de ce postulat là. Il pourra alors se construire sa propre histoire. Ce travail commence même avant la réalisation de la série photos. L’échange avec le modèle sur la thématique est alors la source, le commencement de cette histoire.
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